LE CAMBODGE
Le Cambodge en quelques
chiffres
- Superficie : 181 035 km2
- Population : 14.8 millions d'habitants environ
- Espérance de vie : 56 ans
- Taux de natalité : 4,7 enfants par femme
- Taux de mortalité infantile : 65,41 pour mille
- PNB : 380 US$
- Taux d'alphabétisation : 63 %
Le Cambodge, généralités :
Son territoire est entièrement situé dans la zone climatique tropicale ; son extrémité sud est à à peine 10º au-dessus de l'Équateur. De forme compacte, il est entouré de trois pays: au nord par la Thaïlande et le Laos, à l'est et au sud-est par le Vietnam, et à l'ouest par la Thaïlande et son golfe homonyme. Le Cambodge est essentiellement un pays de plaines, légèrement accidentées. Les éléments géographiques les plus importants sont le lac Tonle Sap, presque au centre du pays, et le Mékong. Son climat est un climat de moussons, les saisons sèches et des pluies étant d'environ de la même durée. La température et l'humidité sont généralement constantes durant toute l'année. La forêt tropicale recouvre environ deux tiers du pays, mais diminue d'année en année.
Histoire du Cambodge
Le Royaume d’Angkor :
Dès le début de son Histoire, le Cambodge a souffert de nombreux conflits et d’invasions extérieures. De 800 à 1431, la très connue période du Royaume d’Angkor reste encore aujourd’hui la plus grande fierté de ce pays.
Le Protectorat Français :
Après avoir été envahi par les Siams (peuple vietnamien), en 1863, le Cambodge devient protectorat français. Pendant l’entre-deux guerres, les Cambodgiens développent pour la première fois une conscience nationale. Un mouvement anticolonialiste se forme mais il est très vite écrasé. En 1941, Norodom Sihanouk est nommé Roi par la France.
Avec le soutien des Japonais, le Roi Sihanouk proclame l’indépendance. Le pays est rebaptisé Kampuchéa démocratique. Le Japon capitule en 1945 et le Cambodge revient à la France.
L’indépendance du Cambodge, naissance de la guérilla :
En 1949, la France déclare le Cambodge indépendant de l’Union Française.
En 1950, des groupuscules révolutionnaires Khmers forment une guérilla marxiste. De la France, trois hommes : Khieu Sampan, Saloth Sar (Pol Pot) et Jeng Sary fondent un cercle communiste ; c’est la naissance de l’idéologie Khmère Rouge.
Le 9 novembre 1953, le Cambodge devient totalement indépendant.
Durant la guerre du Vietnam, les Vietkongs se réfugient au Cambodge qui devient une cible pour l’armée américaine.
En 1970, aidé par les Etats-Unis, le général Lon Nol renverse le Roi Sihanouk et, en 1972, il est proclamé Président de la République à vie. Au même moment, les Khmers Rouges, aidés par les communistes vietnamiens, s’organisent dans la jungle. Les enfants et les adolescents sont éloignés de leur famille et placés dans des coopératives. En quelques mois, les troupes révolutionnaires contrôlent la moitié du pays.
Les Américains bombardent l’est du pays pendant quatre ans, les survivants des familles décimées s’engageant alors chez les Khmers rouges. Le régime de Lon Nol s’affaiblit très fortement face aux rebelles.
Le régime Khmer Rouge :
Lon Nol fuit le pays et les Khmers rouges entrent dans Phnom Penh le 17 avril 1975. Ces derniers instaurent une restructuration radicale de la société, leur but étant de faire du Cambodge une « coopérative agricole maoïste, dominée par les paysans ». En deux semaines, les villes sont entièrement vidées, et la population est réduite à un véritable esclavage, travaillant 12 à 15 heures par jour. La monnaie et les services postaux sont supprimés, le Cambodge est totalement coupé du monde extérieur. La cruauté de Pol Pot commence à s’exercer : extermination des Khmers rouges formés par les Vietnamiens et les partisans de Sihanouk, extermination des hauts dignitaires du gouvernement et de l’armée de Lon Nol, et enfin, « purification » du peuple. En un peu plus de trois ans, les Khmers rouges exécutent entre 2 et 3 millions de personnes. Les Cambodgiens sont privés de ce à quoi ils tenaient le plus : la famille, la nourriture, la terre et la foi.
Le 25 décembre 1978, le Vietnam envahit le Cambodge et renverse le gouvernement de Pol Pot deux semaines plus tard. S’ensuit une année de famine à laquelle l’ONU répond par une aide internationale. Mais une grande partie de la nourriture est détournée par la Thaïlande qui la redistribue aux Khmers rouges cachés dans les montagnes, permettant à ces derniers de résister pendant environ 20 ans. Des guérillas ont lieu dans tout le pays, et c’est pendant ces 10 années que des milliers de mines sont déposées volontairement dans les rizières et les champs cambodgiens.
La fin de la Terreur :
En septembre 1989, le Vietnam annonce son retrait du Cambodge. Après une guerre civile, Sihanouk est nommé président, et l’ONU supervise le fonctionnement du gouvernement. Lorsque ce dernier quitte le pays, trois ans plus tard, le bilan est très mitigé. Les élections en 1993 instaurent un début de démocratie, vite remise en cause par un coup d’Etat par le Premier ministre, Hun Sen, en juillet 1997. En 1998, nouvelles élections. C’est aussi l’année à la fin de laquelle presque tous les Khmers rouges se rendent et rejoignent l’armée régulière en échange d’une amnistie.
Aujourd’hui, les anciens Khmers Rouges et la population civile vivent et travaillent ensemble. Le peuple cambodgien tente coûte que coûte d’oublier cette terrible période et souhaite aller de l’avant.
Le premier ministre Hun Sen est toujours au pouvoir et vient d’être réélu pour cinq ans (le 27 juillet 2008).
Mais le Cambodge doit faire face à de nouvelles difficultés, des conflits avec les pays frontaliers ; la Thaïlande et le Vietnam l’empêchent encore de se développer de manière totalement indépendante. Le gouvernement en place est dominé par la corruption et le peuple cambodgien souffre de nombreuses injustices.
De nombreux investisseurs chinois, japonais, australiens et américains achètent des terrains et viennent construire des usines et des hôtels, profitant du faible revenu de la population. L’agriculture représente 80% de l’économie du pays, ce qui le rend extrêmement dépendant des conditions climatiques.